Si on peut accuser l'éditeur (les Presses de la Cité) d'avoir profité du succès de la série "Downton Abbey", on ne pourra certainement pas les remercier de nous avoir donné quelque chose pour nous occuper en attendant la prochaine saison.
En effet, ce roman légèrement historique est certainement pour un des plus mauvais que j'aie jamais lu. A chaque page, mon cœur saignait de douleur en voyant à quel point toute possibilité d'amélioration du récit était systématiquement détruire pat l'auteur. Si on reproche souvent à G.R.R. Martin d'être cruel avec ses lecteurs, il est ici relégué au rang de petit chaton mignon par Bradford, qui devrait être poursuivie pour cruauté intellectuelle.
Je m'explique, et j'ajoute que cette explication peut servir de justification pour lire cet ouvrage. En effet, je le conseille à tout apprenti-écrivain qui veut étudier l'art de l'intrigue et de la structure. Bradford démontre ainsi son talent indéniable pour annihiler tout espoir de suspense. Cela n'arrive pas qu'une fois, mais à chaque page. Dès qu'un imprévu intéressant apparaît au fil du récit, elle l'écrase comme un vilain cafard à la page suivante, afin de mieux retomber dans une mièvrerie digne du pays des Bisounours. Et pourtant, c'est qu'elle en a des idées ! Mais je ne peux douter que cette éradication de bébés-intrigues, secondaires ou non, soit volontaire, au vu de l'ampleur du massacre.
En l'absence de toute intrigue, le livre en devient une mielleuse peinture du monde de l'aristocratie anglaise, peu inspirée et peu documentée. On s'y ennuie à mourir, quand on ne voue pas l'auteur aux gémonies pour ce désastre littéraire. Beurk !
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