L'auteur a commencé son parcours professionnel en touchant du doigt le Graal : il a aidé le fils de J.R.R. Tolkien a éditer le Silmarillion. Cette influence "divine" se fait sentir dans la "tapisserie de Fionavar", fort apprécié mais selon moi très surévalué. Tigane sortit quelques années plus tard, une fois que Kay eut acquis un peu de bagage, de réflexion et d'indépendance. Et on peut dire qu'il a vieilli comme le bon vin : en gagnant saveur, bouquet et fragrance. Tigane est comme le pendant mythologique des guerres ayant ensanglanté l'Italie pendant la fin du Moyen Age et la Renaissance. Ajoutez à ce cadre historique chargé d'épopées une pincée de magie, une sensibilité à fleur de peau et une thématique du sacrifice bouleversante et vous obtenez ce chef-d'oeuvre, rien de moins.
Fantasy historique par excellence, Tigane charmera aussi ceux qui aiment les tragédies, les chants de liberté et la triste ironie des destinées gâchées. Prenant, le rythme du récit empêchera tout arrêt accessoire dans la lecture (repas, sommeil, travail, enfants qui pleurent,...), pour mieux vous garder dans cette étrange contrée qui, un jour, perdit son nom et son honneur...
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