lundi 9 juin 2014

LE GARDE, LE POÈTE ET LE PRISONNIER de LEE JUNG-MYUNG

N'étant pas un fanatique de la littérature asiatique, j'étais un peu sceptique sur ma capacité à critiquer cet ouvrage. De plus, autant j'aime la poésie, autant j'en suis un profane irréductible et j'ai  un mal fou à en lire... 
Visiblement, le génie dépasse à la fois les frontières culturelles et les imitations de votre humble serviteur, car je ne peux que me retrouver admiratif et ébloui par un tel chef-d'oeuvre.
Ce livre fouille au plus profond de l'âme humaine, dans celle qu'elle a de plus souffrante et admirable. C'est de la vie dont on parle, celle qu'on arrache aux griffes de la mort à chaque souffle, qu'on espère malgré les privations et la peine, qu'on excave dans les tréfonds du chagrin. En le lisant, j'ai été assailli par les fantômes du docteur Mengele, de Rudolf Hoess et de tant d'autres bourreaux sanguinaires qui ont vainement tenté d'effacer l'espoir dans le coeur de mourants. On est ici à mi-chemin entre l'archipel du  goulag et le cercle des poètes disparus, entre une contemplation de l'horreur humaine et l'espérance jamais éteinte d'un souffle de vie.  
Bouleversant, glaçant, ce livre me laisse encore tout tremblant. Il ne laissera en paix aucun lecteur, tant il touche aux lignes de failles de l'humanité, mais aussi à la charité, faible étincelle tapie au fond de chacun  de nous. Magnifique et dérangeant...
Merci à l'éditeur de m'avoir fait découvrir une telle perle !

2 commentaires:

  1. C'est un roman d'enquête, d'après ce que j'ai vu, sur des fondations historiques ? Et à retenir.
    https://www.youtube.com/watch?v=qkZLZpW8bFI
    Tout le monde maîtrise le coréen : - )

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  2. Oui, un peu d'enquête, mais pas que... C'est assez spirituel, mais pas dans le mauvais sens genre Coelho. Je te le conseille vivement.

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